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On dit que la formation du caractère est l’œuvre la plus importante qui ait jamais été confiée aux êtres humains. Durant l’heure qui va suivre, nous explorerons à la fois le privilège et la responsabilité que nous avons de cultiver un caractère semblable à celui du Christ. Joignez-vous à nous pour ce moment de réveil personnel puissant alors que le Pasteur Stephen Wallace nous emmène « De Gloire en Gloire. »

Nous sommes de retour ; soyez les bienvenus mes chers amis. J’apprécie vraiment le privilège d’étudier avec vous… avec diligence. Nous sommes en train d’étudier notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ qui est le reflet de la gloire de son Père et l’empreinte de sa personne {Hé 1 : 3} ; et cela nous a amené à nous poser la question du comment. Comment est-il possible que Jésus soit tout cela tout en étant un homme ? Personne n’a jamais eu les mêmes caractéristiques, pas même l’homme avant la chute, quand il était encore sans péché. Depuis la chute, nous sommes tous privés de la gloire de Dieu {Ro 3 : 23} ; avant la chute, l’homme qui n’avait pas encore péché était seulement quoi ? Fait à l’image de Dieu. {Ge 1 : 26} Mais un seul est quoi ? L’empreinte et le reflet de la gloire de son Père.

Comment cela est-il possible ? Nous nous sommes rendu compte que la réponse à cette question avait deux dimensions. Nous avons d’abord noté qu’il n’était pas seulement un homme. Il était aussi quoi ? Dieu. Mais la réponse à la question ‘Comment peut-il être le reflet de la gloire de son Père tout en étant un homme ?’ repose aussi dans le fait qu’il était un homme unique. Il n’était pas comme le reste d’entre nous. Et nous en sommes à présent à essayer de comprendre cela : Christ est unique parce qu’il a seulement revêtu « une chair semblable à celle du péché » {Ro 8 : 3} ; le péché n’est pas en lui comme il est en nous. Comment donc peut-il être tenté en toutes choses comme nous ? Cela semble compliqué. Voyez-vous, nous avons une nature égoïste et un penchant à faire le mal. Est-ce que Christ avait une nature égoïste et un penchant à faire le mal ? Non. Pour nous, le péché est héréditaire, le mal est inné dans nos cœurs. Est-ce que ce fut le cas pour Christ ? Non. Il n’a jamais eu besoin de naître de nouveau. Il n’a jamais eu besoin de se convertir. Si le péché avait été inné en lui, il aurait par conséquent été lui-même pécheur, et il n’aurait pas pu être notre substitut sans péché. Ce n’est que parce qu’il était pur de tout péché dans toutes les dimensions de son être, qu’il a pu mourir pour nous sur la croix. Et nous avons conclu notre étude en énumérant les trois dimensions où cette absence de péché se manifestait.

Les Ecritures disent : « Lui qui n’a point commis de péché. » {1 Pi 2 : 22} Cela veut dire que son comportement, ses paroles et ses actions étaient dénués de tout péché.

Les Ecritures disent : « Celui qui n’a point connu le péché. » {2 Co 5 : 21} Cela signifie que son caractère, c’est-à-dire ses pensées et ses sentiments, était dénué de péché.

Mais les Ecritures disent aussi : « Il n’y a point en lui de péché. » {1 Jn 3 : 5} Cela signifie que sa nature, c’est-à-dire son esprit et ses désirs, était dénuée de péché.

Il était absolument pur de tout péché, et ce qu’exprime Paul quand il dit : « Il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. » {Hé 4 : 15} Sans commettre de péché.

Mais la grande question, celle que nous allons aborder à présent, est la suivante : comment est-il possible que notre Sauveur, qui est absolument put de tout péché, puisse être tenté comme les êtres humains pécheurs que nous étions ? …et que nous sommes ? Vous voyez la difficulté de la question ? C’est un mystère, mes chers amis, c’est un mystère. Mais s’il vous plaît, sachez que les mystères ne sont pas des choses qui ne peuvent pas être comprises. Ce sont des choses qui ne peuvent pas être comprises sans l’aide du Saint-Esprit. Il est impossible d’explique pleinement comment Christ, bien que sans péché, pouvait être tenté comme nous en toutes choses ; et ce n’est pas ce que je vais essayer de faire. Mais je veux partager avec vous ce qui nous a été révélé ; les choses qui sont révélées sont à nous et à nos enfants. {De 29 : 29} Et il y a de précieux éclairages qui m’ont aidé à comprendre comment Christ peut être parfait, sans péché, ce qui est nécessaire pour qu’il soit notre substitut ; et comment en même temps, il peut faire preuve d’une compassion parfaite, ce qui est nécessaire s’il veut être pour nous un exemple valide.

Voici donc la grande question : comment est-ce que Christ peut être à la fois notre Substitut sans péché et notre Exemple compatissant.

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Il est très facile de penser la nature humaine du Christ d’une façon qui lui permette d’être substitut sans péché. Nous disons : « Eh bien, il avait la même nature qu’avait Adam avant la chute. » Et c’est ce que croient beaucoup de gens. Il est aussi très facile d’argumenter que Christ est notre exemple compatissant ; il suffit simplement de dire qu’il avait la même nature que celle d’Adam après le péché. C’est justement à cet endroit que se trouve la controverse qui nous divise. A cet endroit. Vous ne pouvez pas imaginer combien de fois on m’a abordé pour me demander : « Qu’est-ce que tu crois ? Est-ce que tu crois que Jésus avait la nature qu’avait Adam avant ou après le péché ? » Et la personne reste là, à attendre ma réponse, qui la conduira soit à me considérer comme un frère, soit à me voir comme un hérétique. Mes chers amis, cela est devenu, et je n’exagère pas… Dans beaucoup de groupes, cela est devenu le test qui indique si vous êtes vraiment un chrétien Adventiste du Septième Jour. C’est vraiment ce qui se passe dans beaucoup de groupes ; et quand on me pose cette question, je suis toujours enclin à donner l’une de ces deux réponses. La première est la plus simple : « Vous avez besoin d’une troisième option. » J’ai besoin d’une troisième option, et gloire soit rendue à Dieu, cette troisième option existe. Ou, si je veux vraiment les déconcerter, je leur dis : « Aucune. Ou les deux ; cela dépend de quel aspect de la conséquence du péché sur la nature humaine vous parlez. » Est-ce que vous avez suivi ce que je viens de dire ?

Voyez-vous, si l’on parle de la dépravation, alors il avait la nature qu’avait Adam quand ? Avant la chute.

Si l’on parle de la dégradation, il avait quoi ? La nature qu’avait Adam après le péché.

S l’on parle du fait d’être infecté par le péché, alors il avait la nature qu’avait Adam avant le péché. Si l’on parle du fait d’être affecté par le péché, alors il avait la nature qu’avait Adam après le péché, après 4000 de dégradation. Vous me suivez ? Mes chers amis, nous devons donc réfléchir à cette question plus en profondeur. J’insiste sur le fait que parler de « nature qu’avait Adam avant la chute » et « après la chute » est très… c’est une dichotomie artificielle. Elle est superficielle ; elle ne prend pas en compte tous les paramètres. Et notre défi, notre défi est de comprendre la nature de Christ de telle sorte qu’il puisse être à la fois notre substitut sans péché (et dans cette dimension, il avait la même nature qu’avait Adam avant la chute) et notre exemple, notre modèle compatissant. Et en tant que tel, il avait la même nature qu’avait Adam quand ? Après la chute. Mais nous devons comprendre comment il pouvait avoir ces deux natures, comment il pouvait être à la fois notre substitut sans péché et nous modèle compatissant. Amen ? {Amen}

Voyez-vous, si l’on insiste trop sur son rôle de substitut sans péché, si on le rend saint et différent de nous au point où il ne peut pas s’identifier à nous et où l’on ne peut pas s’identifier à lui, alors nous avons un problème, n’est-ce pas ? Avec quoi on se retrouve ? On se retrouve avec un plan du salut où Jésus a tout fait. Nous n’avons plus qu’à nous revêtir de sa justice, et sans nous inquiéter de rien. Nous n’avons rien à faire, la grâce est acquise comme ça. Est-ce que vous suivez ce que je dis ?

Mais si nous insistons trop sur son rôle de modèle compatissant, en amplifiant à l’excès le fait qu’il est semblable à nous, alors, sans s’en rendre compte que faisons-nous ? Nous détruisons sa capacité à être notre substitut sans péché en le rendant pécheur. Et, mes chers amis, si nous le rendons pécheur, alors pour qui était-il sur la croix ? Pour lui-même, et dans ce cas, là, nous sommes dans le pétrin. Amen ? {Amen} Il faut que notre Sauveur soit sans péché. Donc la difficulté est bien évidemment de comprendre comment sa nature lui permet d’être à la fois notre substitut sans péché et notre modèle compatissant. Et c’est ce que je veux explorer avec vous dans la deuxième et dernière partie de cette l’étude de ce soir.

Mais avant que nous continuions, que devons-nous faire ? Nous devons nous arrêter un instant et demander à l’Esprit de Dieu de nous guider de façon spéciale. S’il vous plaît, alors que nous passons quelques instants dans la prière et que vous priez pour vous, pensez aussi à moi.

            Notre Père qui est aux cieux, je désire ardemment partager la Parole de Vérité de la bonne façon. Je désire ardemment représenter dans chacun de mes mots, Celui qui est la Vérité. S’il te plaît, Père, par l’Esprit de vérité, guide mes pensées, dicte mes mots, et permets-moi de dire la vérité et seulement la vérité ; la vérité telle qu’elle se trouve en Jésus. Que le même Esprit qui me rend capable de parler, permette à chacun d’entendre. Equipe-nous d’appareils auditifs spirituels en ce soir. Et aide-nous non seulement à entendre la vérité, mais aussi à la comprendre. Aide-nous, non seulement à la comprendre, mais aussi à lui accorder de l’importance et à l’apprécier. Et aide-nous particulièrement à faire le choix de la mettre en pratique dans nos vies, afin que par la vérité, nous puissions être changés à l’image de Celui qui est la Vérité. Qu’en contemplant, nous puissions être changés par la puissance de l’Esprit de vérité. C’est là ma prière, au nom de Jésus. Amen. 

Nous sommes en haut de la page 19 de notre dossier, n’est-ce pas ? Nous venons de noter le fait que Jésus était parfaitement pur de tout péché. Considérons cela à la lumière de notre propre situation. Signes des temps, 17 mars 1887 : « Nous pouvons avoir la paix qui dépasse tout entendement, mais nous l’auront au prix de batailles contre les puissances des ténèbres, de luttes acharnées contre l’égoïsme et » quoi ? « …le péché inhérent à la race humaine. » Le péché qui est inhérent, c’est-à-dire inné, à la race humaine. Cette déclaration est des plus remarquables. Mes chers amis, il est clair que le péché a une dimension qui s’étend au-delà du comportement ou même du caractère. D’accord ? Il s’agit de ce péché inhérent.

Mais alors, dîtes-moi je vous prie : quel est ce péché inhérent ? C’est l’égoïsme. C’est quoi ? L’égoïsme. Vous vous souvenez de cette déclaration que nous avons lue plus tôt ? Historical Sketches, page 138 : « L’égoïsme fait partie intégrante de notre être. Il nous a été attribué comme » quoi ? « …un héritage. » Voilà ce péché inhérent. Nos enfants, par la loi de l’hérédité, son naturellement quoi ? Egoïste.

Est-ce que l’enfant Jésus était égoïste ? Non, il ne l’était pas. S’il avait été naturellement égoïste, il aurait manifesté un comportement égoïste au moins jusqu’à ce qu’il soit converti. Mais a-t-il eu besoin de se convertir ? A-t-il dû recevoir un cœur nouveau ? Non. Absolument pas. Il n’y avait pas de péché inhérent en lui. Review and Herald, 4 mai 1886 ; elle parle du « mal inhérent au cœur naturel. » Le mal inhérent. Voyez-vous, nous tous, en tant que descendants d’Adam, avons une tendance naturelle au mal, une force contre laquelle nous ne pouvons résister seul.Education, page 32 : Les conséquences du premier péché—manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal—sont manifestes dans notre vie à tous. » Dans la vie de combien de personnes ? Dans notre vie à tous. Cela est générique mes chers frères et sœurs. D’accord ? Cela vous inclus. Dans notre vie à tous. « Il y a, dans la nature de l’homme, une tendance au mal, une force à laquelle il ne peut résister seul. » Tous les fils et les filles déchus d’Adam ont quoi ? A cause du premier péché, nous avons quoi ? Nous avons une tendance au mal, une force à laquelle nous ne pouvons résister seuls.

Jésus avait-il une tendance au péché ? Absolument pas. Ecoutez ce passage inspiré tiré du livre The Faith I Live By, page 49 [La foi par laquelle je vis] : « Il était un frère dans nos infirmités, mais il ne possédait pas les mêmes passions que nous. Parce qu’il était Celui qui n’avait pas de péché, sa nature se tenait éloignée du péché. » Que faisait sa nature, mes chers amis ? « Elle se tenait éloignée du péché. » « Il endura des luttes et son âme fut torturées dans un monde rempli de péché… Il aurait pu pécher, il aurait pu tomber, mais à aucun moment il n’y eut en lui une tendance au mal. » Amen ? {Amen} Non seulement il n’avait aucune tendance au mal, mais sa nature faisait quoi ?  Elle se tenait éloignée du mal, il avait une aversion naturelle au mal. Il abhorrait le mal et il était parfaitement pur de tout péché. Le mal provoquait en lui une douleur terrible et il le trouvait immensément repoussant. A aucun moment il n’y eut en lui quoi ? Une tendance au mal.

Donc je repose la question : étant donné qu’il a une nature qui se tient éloignée du mal, et que nous avons, par nature, une tendance au mal, comment est-il possible qu’il ait été tenté comme nous en toutes choses ? {Hé 4 : 15}Est-ce que vous voyez la difficulté de cette question ? Mes chers amis, j’aborde cette question pour une bonne raison, qui est la suivante : la motivation première de ceux qui insistent en disant que Christ a une nature en tout point identique à la nôtre, tendance au péché inclue, est qu’ils pensent qu’il est essentiel pour lui d’avoir une telle nature pour être tenté comme nous en toute chose. Mais je veux partager avec vous une explication qui nous permettra de comprendre comment Christ peut être tenté comme nous en toutes choses tout en demeurant absolument pur de tout péché et de toute tendance ou penchant à faire le mal. D’accord ? C’est ce que nous essayons d’expliquer.

A présent, notez avec attention ce que dit Paul. Il a été tenté comme nous en toutes choses. Combien de choses, ou plutôt, combien de types de tentation y a-t-il ? Il y en a seulement trois. Il y en a combien ? Trois. Lesquelles ? On les trouve dans 1 Jean 2 : 16 : « Car tout ce qu’il y a dans le monde, »

Premièrement quoi ? « …la convoitise de la chair, »

Deuxièmement ? « …la convoitise des yeux, »

Et troisièmement ? « …l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. »

L’inspiration nous dit que ces trois rubriques comprennent toutes les tentations et que chaque tentation que nous vivons appartient à l’une de ces trois rubriques. {RH 5 juillet 1892, par. 10} Réfléchissez avec moi à ces trois catégories. La première : « la convoitise de la chair. » Qu’est-ce que c’est ? On pourrait aussi l’appeler « sensualisme. » C’est l’amour idolâtre du plaisir. « La convoitise des yeux, » qu’est-ce que c’est ? C’est le « matérialisme : » le fait de vouloir tout ce que l’on voit. C’est l’amour idolâtre du monde et de ce que le monde nous offre. « L’orgueil de la vie, » qu’est-ce que c’est ? C’est « l’égotisme, » c’est-à-dire l’amour idolâtre de soi. Est-ce que vous avez bien suivi ? Ce sont là les trois catégories de la tentation. Vous pouvez vérifier par vous-même : quand vous le pourrez, asseyez-vous et prenez le temps de penser aux tentations que vous avez déjà vécues, et vous vous rendrez compte que chacune peut être classée dans une de ces trois rubriques : sensualisme, matérialisme ou égotisme ; la convoitise de la chair, la convoitise des yeux ou l’orgueil de la vie.

A présent, prêtez bien attention à quelque chose de très, très intéressant et significatif. C’est précisément dans ces trois domaines que Satan a tenté nos premiers parents dans le jardin d’Eden, et c’est ainsi qu’il a provoqué la chute de l’homme. Ecoutez ; Genèse 3 : 6 : « La femme vit que l’arbre était bon à manger… » De quoi s’agit-il ? De la convoitise de la chair. « …et agréable à la vue… » De quoi s’agit-il ? De la convoitise des yeux. « …et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence ; » De quoi s’agit-il ? De l’orgueil de la vie. « Elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea. »

Réfléchissez avec moi là-dessus. Quand nos premiers parents furent tentés dans ces trois domaines, avaient-il une tendance au péché ? Le péché était-il inhérent chez eux ? Non, absolument pas. Ils sortaient tout droit des mains du Créateur. Ils n’étaient absolument pas pécheurs. Est-ce que vous me suivez ? Que pouvons-nous donc en conclure ? Il n’est pas nécessaire d’être pécheur pour être tenté dans ces trois domaines, n’est-ce pas ? Comment le savons-nous ? Est-ce que Adam a été tenté dans ces domaines ? Oui ? Était-il pécheur ? Non. Donc de toute évidence, il n’est pas nécessaire d’être pécheur pour être tenté dans ces trois domaines. Est-il nécessaire d’être pécheur pour avoir la capacité de céder à la tentation… dans trois domaines ? Non. Une fois de plus, quelle en est notre preuve ? Adam et sa femme. Ont-ils cédé ? Oui. Ils ont cédé bien qu’ils fussent quoi ?  …sans péché.

Voyez-vous, il faut que vous compreniez quelque chose. Satan a fait appel l’ancienne version de ce qui est aujourd’hui devenu la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie, une version qui précédait la chute et qui était saine. Dans leur condition initiale, Adam et Eve désiraient profiter des plaisirs sensoriels que Dieu leur avait donné la capacité d’apprécier. Ils appréciaient la délicieuse saveur d’un bon fruit. N’est-ce pas ? Y avait-il quelque chose d’immoral dans le fait d’apprécier cela ? Non. Mais Satan a fait appel à ce désir donné par Dieu, celui d’apprécier les plaisirs sensoriels, et il l’a utilisé pour essayer de les pousser à satisfaire ce désir d’une façon contraire à ce que Dieu avait prescrit. En mangeant quoi ? Le fruit défendu ; et en cédant, en satisfaisant ce désir sain d’une façon qui allait à l’encontre de ce que Dieu avait prescrit, ils avaient la capacité le rendre malsain… Et c’est exactement ce qui s’est passé… C’est exactement ce qui s’est passé.

De plus, Dieu leur avait donné le désir d’acquérir de belles choses, et Eve a vu que l’arbre était quoi ? Agréable à la vue. C’était un bel arbre. Satan a fait appel à ce désir donné par Dieu, celui d’acquérir de belles choses ; et Dieu avait aussi donné à nos premiers parents le désir de s’améliorer. Et ne voilà-t-il pas que leur était offert une chose qui les rendrait quoi ? Sage. Qui les rendrait en fait comme quoi ? Comme qui ? Comme Dieu, connaissant le bien et le mal. Voyez-vous, Satan a fait appel aux désirs que Dieu avait donné à l’homme avant la chute. Mais en cédant à ces désirs d’une façon qui allait à l’encontre des prescriptions de Dieu, ils sont devenus ce que l’on connaît aujourd’hui, après la chute : la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. D’accord ? Ils ont été pervertis.

Jésus est le second Adam. {1 Co 15 : 45-47} Jésus est quoi ? Le second Adam. Qu’est-ce que cela signifie ? Ecoutez. Avec Dieu chaque jour, p. 340 (15 novembre) [tiré de Youth’s Intructor, 2 juin 1898] : « Le Christ est appelé le second Adam. Il a commencé où le premier Adam avait commencé, dans la pureté et dans la sainteté en relation avec Dieu et aimé de lui. Il a vaincu volontairement l’obstacle où Adam avait succombé et il a réparé la faute de ce dernier. »

Une question, mesa mis : est-ce qu’Adam a commencé avec une nature pécheresse et dépravée ? Non. Et le second Adam a commencé là où le premier Adam avait commencé et il a vaincu l’obstacle où Adam avait succombé. Est-ce que vous suivez ? Alors, oui, le second Adam avait revêtu toutes les dégradations qui s’étaient accumulées pendant près de 4000 ans. Cela était nécessaire, parce qu’il devait non seulement réussir là où Adam avait échoué, mais il devait aussi être un exemple pour nous pauvres mortels déchus. Il devait nous montrer comment nous pouvons, par sa grâce, surmonter les épreuves et les tentations quotidiennes. Est-ce que vous suivez ? C’est pour cette raison qu’en ce qui concerne la dépravation et le péché, il devait en être pur, comme Adam l’était avant la chute. Et en ce qui concerne la dégradation et les faiblesses, il devait être semblable à Adam après la chute. Est-ce que vous êtes d’accord avec moi ? J’ai besoin d’un retour de votre part. D’accord.

Regardons une autre citation ; Signes des Temps, 9 juin 1898 : « Christ vint sur la Terre, revêtant l’humanité et s’érigeant en tant que représentant de l’homme, » Pause : cela veut dire qu’en tant que deuxième Adam, il était à la tête d’une nouvelle race, d’accord ? Il est venu faire ce que le premier Adam avait échoué à faire pour la race humaine. Continuons la lecture : « …afin de montrer dans le grand conflit avec Satan que l’homme tel qu’il a été créé par Dieu, connecté au Père et au Fils, était capable d’obéir » à quoi ? « …à tous les préceptes divins. » Voyez-vous, le problème au centre du grand conflit, c’est de savoir si oui ou non l’homme tel que Dieu l’a créé était capable d’obéir parfaitement à la loi de Dieu. Et il semble qu’Adam a donné la preuve que l’homme n’en était pas capable. Donc le second Adam est venu pour prouver que l’homme tel qu’il a été créé par Dieu est capable de quoi ? D’obéir parfaitement. Il est très important que nous comprenions cela.

Mais il est aussi venu pour prouver que même un homme déchu peut, par sa puissance divine, surmonter le péché. Amen ? {Amen} Il est tout aussi important de mettre l’accent sur cela, mes chers amis. C’est pour cela que quand il était tenté, il devait être tenté d’une façon qui lui permettrait de prouver que même un homme déchu peut surmonter toutes les tentations, s’il puise sa force en Jésus. Et pour se faire, il est venu avec quelques éléments indispensables. D’abord, l’inspiration nous dit qu’alors qu’il vivait la tentation dans le désert, Jésus portait le fardeau de la culpabilité. {RH 23 sept. 1890 par.3} Pourquoi ? Parce que vous et moi devons faire face à la culpabilité. Et parce qu’il portait nos péchés, il portait aussi le poids de la culpabilité à laquelle nous devons faire face, et dont il était conscient.

Mais il y a quelque chose de très important dans l’épreuve qu’il traverse dans le désert. Combien de fois est-ce que Christ a été tenté dans le désert ? Combien de fois, mes chers amis ? Trois fois. Eh bien, est-ce une coïncidence ? Combien de types de tentation y a-t-il ? Trois…. Et il doit être « tenté comme nous » en quoi ? « …en toutes choses. » {Hé 4 : 15} A votre avis, quelle était la teneur de ces trois tentations ? A votre avis, quelles étaient-elles ? Luc nous en fait le récit. Nous n’avons pas le temps de la lire, mais notez cette référence : Luc 4 : 1-13.

La convoitise de la chair {1 Jn 2 : 16} ; comment a-t-il été tenté dans ce domaine ? Ordonne que ces pierres deviennent des pains {Lu 4 : 3} Satisfait ta faim, qui doit être vraiment très grande. Vous voyez ce qui se passe ici ? Ensuite où est-ce que le diable l’emmène ? Verset 5, en haut de la page 20 de votre dossier : « Le diable l’ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre, et lui dit : Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. » Il lui donne une vue panoramique de la terre, de tous les royaumes de la terre. De quoi s’agit-il ici ? De la convoitise des yeux, de la convoitise des yeux. Puis vient la dernière tentation. De quoi s’agit-il ? Où est-ce que le diable emmène Jésus ? Sur le haut du temple. Verset 9 : et il dit « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas ; car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, afin qu’ils te gardent. » De quoi s’agit-il ? De l’orgueil de la vie, qui mène à la prétention.

Trois tentations, les mêmes que celles qu’ont vécues Adam dans le jardin d’Eden, et les mêmes contre lesquelles vous et moi devons lutter chaque jour. Christ a-t-il été tenté comme nous en toutes choses ? L’a-t-il été ? Comme nous en toutes choses ? Oui. Mais continuez à réfléchir là-dessus avec moi. Avant de continuer, lisons Testimonies Volume 3, page 372. Elle déclare de façon très claire : « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous. Avec le poids terrible de la culpabilité pesant sur lui à cause de nos péchés, il résista à l’épreuve »

De quoi ? « …de l’appétit, de »

Quoi ? « …l’amour du monde et des honneurs et de »

Quoi ? « …la fierté ostentatoire qui mène à la prétention. »

Ce sont là les trois points que nous venons d’exposer dans Luc. « Christ a enduré ces trois grandes tentations principales et les a surmontées pour l’homme, élaborant ainsi pour lui un caractère juste. » Amen ? {Amen} Loué soit Dieu pour ce qu’il a fait pour nous ! « … parce qu’il savait que l’homme ne pouvait le faire de lui-même. Il savait que Satan assaillait la race humaine sur ces trois points. C’est ainsi qu’il a défait Adam, et il avait pour projet de continuer son œuvre jusqu’à la ruine totale de l’homme. Christ est entré dans le champ de bataille pour l’homme afin de vaincre Satan à sa place parce qu’il a vu que l’homme ne pouvait le vaincre de lui-même. Christ a préparé la voie et payé la rançon de l’homme au prix d’une vie de souffrance, de négation de soi et d’abnégation, au prix de son humiliation et enfin de sa mort. Il a apporté à l’homme de l’aide, afin qu’en suivant l’exemple de Christ, il puisse vaincre de la même façon que Christ a déjà vaincu pour lui. » C’est éclairage est si profond qu’il fallait que je le partage avec vous.

A présent, jetons un rapide coup d’œil à la première de ces trois tentations. C’est la seule que nous aurons le temps d’aborder ce soir. Je veux que vous reconnaissiez, que vous compreniez et que vous appréciez l’importance profonde de ce que le Christ a dû traverser avant que son appétit ne soit tenté. Voyez-vous, Christ n’avait aucun appétit perverti ou immoral, n’est-ce pas ? Il n’en avait pas. Il n’avait aucune tendance au mal en ce qui concerne l’appétit. Son appétit était parfaitement pur. En naissant, il n’avait aucun penchant à faire le mal, et il a toujours vécu une vie d’obéissance parfaite. Son appétit était donc libre de toute perversion. La question que se pose est de savoir comment il a été mis à l’épreuve dans ce domaine, d’une façon qu’il lui permette de pouvoir compatir et de servir d’exemple valide à ceux d’entre nous qui ont un appétit perverti ? Est-ce que vous suivez ? Comment va-t-il faire cela ?

Eh bien mes chers amis, avant d’être tenté dans le domaine de l’appétit, qu’a-t-il fait ? Qu’a-t-il fait ? Il s’est abstenu de manger pendant combien de temps ? … quarante jours et quarante nuits. Quarante jours et quarante nuits. La Bible dit ensuite : « il eut faim. » {Ma 4 : 2} ce qui est sans doute l’un des plus grands euphémismes de toutes les Ecritures. Comprenez quelque chose s’il vous plaît. Quand on jeune, on a très faim au début, n’est-ce pas ? Avez-vous déjà essayé de jeûner ? Oh, le premier jour est très dur. Mais le second jour, que se passe-t-il ? L’appétit diminue de plus en plus jusqu’à ce que l’on n’ait plus du tout faim. Cela est très intéressant. On n’a plus du tout faim. Et ce jusqu’à quand ? Jusqu’à ce qu’on soit sur le point de mourir. Juste avant de mourir, le corps lance un cri d’alerte intense. Il demande de la nourriture. C’est l’impulsion la plus puissante que le corps humain puisse vivre… juste avant de mourir.

Retournons à présent dans le désert. Qui observe notre Sauveur… Qui guette chacun de ses mouvements ? Satan ; son plan est déjà établi. Cela fait 4000 ans qu’il travaille dessus. Son programme est parfaitement planifié, mais il veut porter un coup au Christ en tentant son appétit… D’ailleurs, c’est sur ce point qu’il avait réussi à provoquer la chute de l’homme, n’est-ce pas ? Eve a d’abord vu que l’arbre était bon à manger. Il réalise donc que sa meilleure chance est de tenter Jésus sur son appétit. Mais il veut le faire au moment où Christ est le plus susceptible de céder à son appétit. Donc il observe. Il connait la physiologie humaine. Il sait qu’à un moment ou un autre, le corps de Christ commencera à être traversé de ces crampes très douloureuses provoquées par la faim. Et il compte les jours, se demande quand est-ce que cela va arriver. Comment cela se fait-il qu’il survive aussi longtemps ? Et si Christ survit aussi longtemps, c’est parce qu’il était en très bonne santé quand il est arrivé dans le désert. Mais Satan sait que tôt ou tard, il va s’effondrer et commencer à convulser. Et il attend ce moment… Et quand il voit ce moment arriver au quarantième jour, que fait-il ? Il s’avance, et que dit-il ? « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre qu’elle devienne du pain. » {Lu 4 : 3} « Surtout que tu risques de mourir très vite si tu ne le fais pas. »

Mes chers amis, considérez avec moi ce qui se passe ici. Cette tentation dépasse réellement notre entendement. Nous ne pouvons entièrement comprendre son intensité et son pouvoir. Christ a été baptisé juste avant de venir dans le désert. Vrai ? Et qu’est-ce que Dieu lui a dit alors qu’il sortait de l’eau ? « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. » {Ma 3 : 17} Christ doit uniquement compter sur la Parole de Dieu. Sa foi doit s’y accrocher car il en va de son identité personnelle.

Mais Satan vient remettre cela en question, et il dit… Voici comment Ellen White le formule {Jésus-Christ 100.2} : « L’un des anges les plus puissants, dit-il, a été banni du ciel. Toutes les apparences montrent que Jésus est cet ange tombé, rejeté de Dieu et abandonné des hommes. Un être divin soutiendrait son droit en accomplissant un miracle : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. »  Prouve-le en faisant une chose que seul Dieu peut faire.

Dîtes-moi, mes chers amis, si l’on nous avait demandé de changer ces pierres en pain, est-ce que cela aurait été une tentation pour nous ? Non. Pourquoi ? Parce que nous sommes incapables de le faire. Est-ce que c’était une tentation pour Christ ? L’était-ce ? Absolument. Pourquoi ? Parce qu’il était capable de le faire. Vous savez, ceux qui insistent en disant que Christ a été tenté exactement de la même façon que nous devraient de toute évidence regarder les tentations du Christ de plus près. Ils réaliseraient ainsi qu’il y a quelque chose de radicalement différent dans ses tentations. Je n’ai jamais été tenté de changer des pierres en pain, et vous non plus ! Mais Christ l’a été. Cela n’aurait pas pu être une tentation pour nous parce que nous n’aurions pas été capable le faire. Mais était-ce une tentation pour Christ ? Oui. Pourquoi ? Parce qu’il aurait pu le faire. En un mot, de la même façon qu’il a créé le monde, il aurait pu changer chaque pierre du désert en miche de pain fraîche. Il aurait facilement pu changer chaque pierre… et il aurait ainsi pu satisfaire son appétit et prouver par la même occasion qu’il n’était pas ce que l’ennemi insinuait qu’il était. Il aurait pu prouver qu’il était le Fils de Dieu. Et si vous pensez que ce n’était pas une tentation, alors détrompez-vous. Mes chers amis, cette tentation était extrêmement accablante.

Et c’est parce qu’il a éprouvé cette tentation qu’il peut compatir et de comprendre toutes les tentations que chaque homme déchu doit traverser dans le domaine de la convoitise de la chair. S’il vous plaît, comprenez bien que même si Christ a été durement tenté dans le domaine de de l’appétit, ce n’est pas un appétit pécheur qui a été stimulé. Est-ce que c’est un péché d’avoir faim après avoir passé quarante jours et quarante nuits sans nourriture ? Est-ce un péché ? Non, ce n’est pas du tout un péché. Et est-ce que cette faim était intense ? Oh que oui. Était-elle aussi intense que les appétits dépravés et pervertis auxquels nous devons faire face ? Oui, oui ! Donc, suivez bien ! Est-ce qu’une personne qui doit faire face à un appétit dépravé et perverti dans le domaine de la convoitise de la chair peut dire « Christ ne sais pas ce que c’est. Il ne peut pas compatir. » Est-ce qu’on peut dire ça ? Non, on ne le peut pas. Pourquoi est-ce que Christ peut compatir avec nous ? Est-ce parce qu’il a vécu exactement la même tentation ? Non. Mais c’est parce qu’il a expérimenté le fait d’être tenté dans le domaine de la convoitise de la chair. Il a vécu une tentation qui est égale à tout ce à quoi vous aurez à faire face dans le domaine de la convoitise de la chair. Est-ce que vous comprenez ce que j’essaie d’expliquer ?

Voyez-vous, mes chers amis, il faut que je sois très clair à ce sujet. Beaucoup insistent en disant que « tenté comme nous en toutes choses » {Hé 4 : 15} signifie que Christ a vécu chaque tentation que nous subissons. En fait, certains vont plus loin, disant, et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, que Christ avait les mêmes tentations qu’un homosexuel. Et cela a été publié. Et ceux qui disent cela ont de bonnes intentions, parce qu’ils pensent que pour qu’un homosexuel sache que Christ comprend ce qu’il traverse, il doit être certain que Christ a subi les mêmes tentations. Mes chers amis, comprenez s’il vous plaît que nous n’avons pas besoin de faire cela. Nous n’avons pas besoin d’aller aussi loin. Et que Dieu nous garde de le faire. Amen ? {Amen}

Parce que si nous argumentons que Christ a vécu chaque tentation que nous avons vécu, cela veut dire que nous lui donnons une nature pervertie. Pire, nous lui donnons la nature la plus pervertie qui puisse être. Est-ce que vous me suivez ? Moi par exemple, je suis un homme pécheur, mais je n’ai pas les tentations d’un homosexuel. Je ne peux pas les comprendre. Je sais que certains sont tentés ainsi, mais ce n’est pas mon cas. Or, Christ à la capacité de compatir avec nous sans devoir vivre chacune de nos tentations. Par exemple, y a-t-il des tentations propres aux femmes ? Oui, bien sûr. Donc si une femme pense que Christ doit avoir vécu les mêmes tentations qu’elle alors qu’il est un homme, elle risque d’en arriver à la conclusion que Christ ne peut pas la comprendre. Est-ce que vous suivez ce raisonnement ? Mais en réalité, est-ce que Christ peut comprendre toutes les tentations de chaque individu dans ces trois domaines ? Oui ! Pourquoi ? Parce qu’il a vécu chaque tentation une par une ? Non. Mais parce qu’il a été tenté dans ces trois domaines, de telle sorte qu’il peut compatir pleinement avec chacun. Et ses tentations étaient aussi intenses que celles que vous et moi pourrons rencontrer. Amen ? {Amen}

Est-ce qu’un toxicomane peut dire que Christ ne sais pas ce qu’il vit ? Non. Pourquoi ? Parce que cela relève du domaine de « la convoitise de la chair, » et Christ a été tenté dans le domaine de la convoitise de la chair de façon aussi accablante qu’un toxicomane peut l’être. Est-ce qu’il devait être un toxicomane pour être capable de compatir avec un toxicomane ? Non. Devait-il être un toxicomane afin de servir d’exemple valide à un toxicomane ? Non. Est-ce que vous voyez comment on peut comprendre que Christ était parfaitement compatissant tout en étant sans péchés ? Est-ce que vous le voyez, mes chers amis ? Cela peut être difficile à comprendre. C’est ce qu’était Christ. Il était parfait, sans péché, et pourtant, parfaitement compatissant. Loué soit Dieu pour un tel Sauveur. Amen {Amen} Loué soit Dieu pour un tel Sauveur.

Puissance de la grâce, page 165 ; notez les éclairages que ce texte nous apporte sur cette première tentation. « L’intempérance est à la base de tous les maux d’ordre moral qu’affronte l’homme. Le Christ commença son œuvre de rédemption sur le point précis qui est à l’origine de la ruine de notre monde. Le manque de contrôle de nos premiers parents sur » quoi ? « …leurs appétits, provoqua leur chute. Dans l’œuvre de la rédemption, le Christ nous demande d’abord de renoncer à nos désirs immodérés. » Oh, mes chers amis, il faut que passions un peu de temps sur ce texte.

Vous savez, Ellen White nous dit que si nous pouvons avoir la victoire sur nos appétits, nous pouvons avoir la victoire sur tous nos autres péchés. {CNA 69.3} C’est pour cela qu’il est impératif qu’avec l’aide de Christ, nous triomphions de notre appétit. Amen ? {Amen} La convoitise de la chair est la tentation ultime. Et si nous pouvons avoir la victoire sur cette tentation, nous aurons la victoire sur les deux autres. C’est pour cela que Christ a dû triompher de son appétit en premier lieu. Et c’est cette victoire qui l’a placé dans une position où il était capable de vaincre les tentations qui ont suivies. Jésus-Christ, 99.3 : « Ces paroles insinuent un sentiment de défiance. Le ton de sa voix [du tentateur] exprime une complète incrédulité. Dieu infligerait-il à son Fils des traitements semblables ? L’abandonnerait-il seul, dans le désert, sans nourriture, sans réconfort, parmi les bêtes sauvages ? Il insinue que Dieu n’a jamais voulu laisser son Fils dans une pareille condition. « Si tu es le Fils de Dieu, » montre ta puissance en apaisant ta faim. Ordonne que ces pierres deviennent des pains. »

A présent, suivez attentivement. Est-ce que Christ avait le pouvoir de changer ces pierres en pains. Avait-il ce pouvoir ? Oui. Pourquoi ? Parce qu’il était divin. Il était le divin Créateur. Le pouvoir créateur demeurait en lui. Voyez-vous, Satan n’a pas pris le risque inutile de tenter Jésus en lui demandant faire quelque chose qu’il n’avait pas la capacité de faire. Il savait très bien qu’il avait en face de lui, non un simple homme, mais le Dieu Créateur qui était aussi homme. Il essayait donc de l’atteindre dans ces deux dimensions. Il excitait la faim intense qu’il ressentait en tant qu’homme, mais il le poussait aussi à utiliser la puissance divine qui demeurait en lui afin de satisfaire cette faim humaine. Est-ce que voyez cela ? {Oui} Et c’est ainsi que Jésus fut tenté tout au long de sa vie, mes chers amis. En fait, l’inspiration nous dit que la plus grande tentation de Christ était d’utiliser sa puissance divine pour répondre à ses propres besoins. {RH 1 1 avril 1875, par. 3} Faire quoi ? Utiliser sa puissance divine pour ses propres besoins. Vous savez, il me semble que nous ne pouvons même pas comprendre pleinement à quelle point cette tentation a dû être forte.

Voyez-vous, je crois que… comment dire ? Je crois que les tentations de Christ étaient plus fortes que les nôtres, parce que la nature sur laquelle il était tenté de s’appuyer était plus forte que la nôtre. Est-ce que cela vous semble clair ? Sur quelle nature sommes-nous tentés de nous s’appuyer ? Une nature déchue et pécheresse. Sur quelle nature Christ a-t-il été tenté de s’appuyer ? Une nature infiniment puissante, une nature qui lui donnait le pouvoir de changer des pierres en pain. Pourquoi était-il absolument nécessaire que Christ n’exerce pas sa puissance divine pour lui-même ? Pourquoi ? Parce s’il l’avait fait… suivez bien s’il vous plait… S’il l’avait fait, à n’importe quel moment, pour satisfaire un besoin personnel, il se serait rendu incapable d’être un exemple valide pour nous. {RH 1 avril, 1875, par.1} Parce qu’aucun de nous n’a en lui-même une puissance divine sur laquelle s’appuyer. Sur quoi devons-nous nous appuyer afin de surmonter les tentations et répondre à nos besoins ? Sur une puissance divine extérieure. Amen ? Nous ne pouvons pas nous appuyer sur une puissance divine qui nous serait propre. Vers qui se tournait constamment Christ pour répondre à ses besoins ? Vers le Père. Et si le Père ne le nourrissait pas, il préférait quoi ? Il préférait mourir plutôt que d’utiliser sa puissance divine. Aucun être humain ne peut s’appuyer sur une puissance divine qui lui serait propre, et Christ voulait être capable de s’identifier à nous.

Nous ne pouvons qu’aimer un Seigneur comme celui-ci. Amen ? {Amen} Nous ne pouvons qu’aimer une Seigneur comme celui-ci.

A ce moment, il savait très bien qu’il était capable de le faire. Comment le savait-il ? Eh bien, chaque jour, il faisait des miracles, n’est-ce pas ? Et il les faisait avec sa propre puissance divine, certes, mais seulement dans la mesure où Dieu l’autorisait à le faire. C’est pour cette raison qu’il dit : « Je ne puis rien faire de moi-même. » {Jn 5 : 19, 30} « De ma propre initiative, » c’est-ce qu’il dit quand il déclare : « je ne puis rien faire. » « Je suis venu en tant qu’homme, et par conséquent, je dois vivre comme un homme. Et si je dois exercer cette puissance divine, je ne peux le faire pour moi-même. Je peux seulement l’exercer pour les autres, et même dans ce cas, je ne peux le faire que de la façon dont le Père m’autorise à le faire. » Est-ce que vous suivez ? Quel est le dernier miracle que Christ a accompli ? Il a ressuscité Lazare. C’était son miracle le plus incroyable. Et qu’a-t-il dit lorsqu’il se tenait près de la tombe ? A-t-il dit : « Lazare, au nom du Père, sors » ? Non ; qu’a-t-il dit ? « Lazare, sors ! » {Jn 11 : 43} Après avoir dit à Marie et à Marthe : « Je suis la résurrection et la vie. » {Jn 11 : 25} Amen ? {Amen} Et Ellen White nous dit que ce dernier miracle était la preuve ultime de la puissance divine de Christ. {JC 524.3} Il a relevé Lazare par sa propre puissance divine, et il le savait bien, parce qu’il pouvait exercer cette puissance divine pour les autres, dans la mesure où le Père l’autorisait à le faire. Il savait très bien qu’il possédait cette puissance.

Parlons à présent des habitudes. Réfléchissez avec moi là-dessus. Depuis combien de temps Christ exerçait-il cette puissance divine qui lui permettait de faire tout ce qu’il voulait ? Depuis combien de temps ? Depuis l’éternité. Et vous pensez que vous avez une habitude à surmonter ! Est-ce que vous entendez ce que je suis en train de vous dire ? Jésus avait une habitude éternelle à surmonter. De toute éternité, il avait utilisé cette puissance divine pour faire ce qu’il désirait ; mais sur terre, il ne pouvait plus le faire pour lui-même, afin qu’il soit un exemple valable pour vous et moi, afin qu’il puisse compatir avec vous et moi. N’est-ce pas extraordinaire ?

Ecoutez cette déclaration. Review and Herald, 14 mai 1908 : « Venant au-devant du Fils de Dieu, le grand séducteur prétendit avoir été envoyé par le Père pour porter un message au Sauveur. Il n’avait pas besoin de subir cette faim plus longtemps. « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » Mais un faisant un tel acte, Christ aurait brisé la promesse qu’il avait faite de ne jamais exercer sa puissance divine pour échapper aux difficultés ou aux souffrances que les hommes doivent subir dans leur humanité. » Voyez-vous cela ? Cela faisait partie de l’accord qu’il avait avec le Père. Il viendrait sur terre et n’exercerait jamais sa puissance divine pour répondre à ses propres besoins, parce qu’il devait vivre comme un homme.

Regardez dans Jésus-Christ, page100 (en haut de la page 21 de notre dossier) : « Le Christ ne devait pas exercer sa puissance divine pour son propre avantage. Il était venu pour supporter l’épreuve comme nous, afin de nous laisser un exemple de foi et de soumission. Ni à ce moment-là, ni à aucun autre moment de sa vie terrestre, Jésus n’a accompli un miracle en sa faveur. Toutes ses œuvres merveilleuses avaient pour but le bien »de qui ? « …d’autrui. » D’autrui ; d’autrui. Oh, voyez-vous l’amour dévoué, altruiste et désintéressé du caractère de Dieu qui est ici révélé, mes chers amis ? Le voyez-vous ?

Tempérance, page 16 : « Pensant vaincre le Christ par une tentation qui s’adresserait à son appétit, Satan vit ses plans déjoués. Dans le désert, le Sauveur remporta sur l’appétit une victoire en faveur de l’humanité. L’homme eut alors en son nom la possibilité de remporter la même victoire. » Mes chers amis, avons-nous une excuse qui explique pourquoi nous restons esclaves de la convoitise de la chair ? Non. Pourquoi ? Parce que Jésus a prouvé qu’il a le pouvoir de surmonter la tentation la plus intense qu’aucun autre être humain n’ait eu à affronter dans ce domaine. Amen ? {Amen} Il n’y a donc aucune excuse qui justifierait que l’on reste esclaves de l’appétit, de la convoitise de la chair—et cela inclut aussi les passions. L’appétit et les passions. Nous n’avons aucune excuse.

Comprenez, s’il vous plait qu’en surmontant cette tentation, cette première tentation et toutes les autres, Christ s’est uniquement appuyé sur quelque chose qui est à notre disposition, par sa grâce. Est-ce que vous avez entendu ce que je viens de dire ? En surmontant cette tentation et celles qui ont suivies, Christ c’est appuyé uniquement sur quelque chose qui est à notre disposition, par sa grâce. Jésus-Christ, page 14 : « Il n’a pas fait appel pour lui-même à une puissance qui nous serait refusée. » Amen ? {Amen} Il n’y a pas fait appel. Comment a-t-il surmonté, par exemple, la tentation de céder à son appétit ? Qu’est-ce qu’il a dit ? « Il est écrit… » {Ma 4 : 4, 7, 10} Est-ce que cette arme est à notre disposition, mes amis ? Est-elle à notre disposition pour vaincre les tentations ? L’est-elle ? Oui, elle l’est.

Et nous avons aussi le Nouveau Testament, alors que Christ n’avait que l’Ancien. Et nous avons surtout l’exemple de sa victoire. Christ n’avait aucun exemple de la sorte, parce que le premier Adam et tous ses descendants avaient échoué. Loué soit Dieu de ce que nous ayons les Ecritures et l’exemple resplendissant, glorieux et victorieux de la Parole faite chair : Jésus-Christ. Review and Herald 28 novembre 1882 [Conseil à l’économe 222.2] : Christ « vainquit Satan, nous montrant ainsi que nous pouvons également obtenir la victoire. C’est en se servant de l’Ecriture que le Christ résista à Satan. Il aurait pu recourir à sa puissance divine et employer ses propres paroles, mais il dit : ‘Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.’ »

Arrêtons-nous un instant. Qui est-ce que Jésus cite dans ce passage ? Lui-même. Il se cite lui-même. C’est lui qui avait dit ces mots ; mais est-ce qu’il parle de sa propre autorité quand il est un homme ? Non, il cite la Bible, une parole qu’il a à l’origine lui-même prononcée et qui a été écrit dans les Ecritures. Extraordinaire ! Continuons à lire : « Lors de la deuxième tentation, il dit : ‘Il est aussi écrit : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu.’ Nous avons devant nous l’exemple de Christ. Si les saintes Ecritures étaient étudiées et observées, le chrétien serait fortifié face à l’ennemi rusé ; mais la Parole de Dieu est négligée, et une défaite désastreuse s’ensuit. »

Oh, mes frères et sœurs, je plaide avec vous. Contemplez Christ dans le désert, et en contemplant, vous serez transformés. Apprenez de lui. Devenez comme lui. Serrez la Parole de Dieu dans votre cœur, comme l’a fait David. « Je serre ta parole dans mon cœur, afin de ne pas » quoi ? « …pécher contre toi.” {Ps 119 : 11} Vous avez un Sauveur compatissant. Amen ? {Amen} Un Sauveur qui a été « tenté comme nous en toutes choses, sans commettre » de quoi ? « …de péché. » {Hé 4 : 15} Il est parfait, sans péché, et gloire soit rendue à Dieu parce qu’il est en même temps parfaitement compatissant. Loué soit Dieu de ce que nous ayons un tel Sauveur. Mettons-nous debout pour la prière.

Notre Père qui est aux cieux, je te remercie tant pour Jésus. Permets-nous de le contempler, afin qu’en le contemplant, nous devenions comme lui. C’est là notre prière, au nom de Jésus. Amen.